Depuis longtemps, j’avais un objectif clair dans ma vie : devenir propriétaire d’un bien immobilier en Suisse avant mes 35 ans. Ce n’est pas un rêve facile à réaliser dans un pays où l’immobilier est cher, et où les banques exigent un apport de 20%. Contrairement à d’autres marchés, on ne peut pas simplement se réveiller un matin à 30 ans et se dire : « Tiens, je vais acheter un appartement ». Cela demande une préparation sérieuse, et c’est ce que j’ai fait dès 2013.
L’importance de la préparation : Mon 3e pilier bancaire
En 2013, lorsque j’ai commencé à travailler à l’État de Genève, je me suis dit que devenir propriétaire était l’un de mes objectifs à long terme. J’ai donc ouvert un 3e pilier bancaire, un produit d’épargne retraite très avantageux en Suisse. Le fonctionnement du 3e pilier est simple : il permet d’épargner jusqu’à un montant maximal défini par la loi chaque année, et surtout, il offre la possibilité de retirer ce capital pour certaines exceptions, dont l’achat d’un bien immobilier.
Chaque année, avec les revenus générés par mon premier appartement locatif (voir [lien blog MFA]), je versais le surplus d’argent gagné via Airbnb dans ce fameux 3e pilier bancaire. Ainsi, au fil de dix ans d’efforts constants, j’ai accumulé les fonds nécessaires pour réaliser mon premier achat immobilier en Suisse.
La recherche de l’appartement idéal
Avec ma femme, nous avons fait des calculs réalistes et avons rapidement compris qu’acheter à Genève serait un véritable défi. Les prix y sont extrêmement élevés, et nous savions que cela risquait de dépasser nos capacités financières. C’est pourquoi nous avons décidé d’élargir nos recherches au canton de Vaud, qui est limitrophe à Genève.
Rapidement, nous avons trouvé l’appartement qui cochait toutes nos cases : un appartement de 3 chambres, 2 salles d’eau, avec un jardin, et 3 places de parc, dont une avec un garage. Le tout pour un peu plus d’un million de francs suisses. Cependant, de gros travaux de toiture étaient prévus dans l’immeuble, et nous avons donc fait une offre inférieure de CHF 40’000.- au prix demandé, car ce montant correspondait aux frais de réparation. Heureusement, notre offre a été acceptée.
L’achat : Des taux pas idéaux, mais une stratégie réfléchie
Comme on dit, le monde parfait n’existe pas, et notre période d’achat en décembre 2022 n’était pas la meilleure en termes de taux hypothécaires. Les taux d’intérêt étaient particulièrement élevés à cette période. N’ayant pas toutes les connaissances financières sur les taux que j’ai aujourd’hui, nous avons décidé de bloquer 80 % du montant du prêt sur une durée de 10 ans. Pour les 20 % restants, nous avons opté pour un taux variable, afin de pouvoir bénéficier d’une éventuelle baisse des taux dans les années à venir. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé peu après, ce qui a rendu cette décision avantageuse.
Conclusion : Une leçon d’anticipation et de persévérance
Devenir propriétaire en Suisse avant mes 35 ans était un rêve que j’ai pu réaliser à 31 ans, grâce à une stratégie de préparation sur le long terme. Ce parcours m’a appris l’importance d’épargner tôt, de bien choisir ses investissements et de savoir être flexible dans ses décisions. Aujourd’hui, je savoure ce moment tout en continuant à apprendre et à affiner ma stratégie financière pour les prochaines étapes de mon parcours d’investisseur.
